Je te connaissais
Avant la guerre
Avant t’étais content
Avant t’as rencontré ton mari
Avant t’as rencontré ta femme
Avant le jour éoù t’as décidé que le Bon Dieu existe
Avant t’as trouvé l’agrément de servir ton voisinage
Avant le cancer
Avant t’as rencontré le Bon Dieu
Avant ton éducation
Avant t’as commencé ta carrière
Avant ton bébé
Avant l’alcoolisme
Avant t’as abandonné ta famille
Avant t’as pris ta retraite
Avant t’as vu la terre
Avant le jour éoù t’as décidé que t’étais chez nous-autres
Avant t’as grandi
Avant t’avais si tant d’idées
Avant tu me haïssais
Avant tu m’aimais
Avant t’as quitté
Je te connaissais
Avant la guerre
Avant aujourd’hui
Tag: my poetry
Tout quelqu’un s’en va
Tout paré à oublier
Quelqu’un qui s’en va
Jamais pour pas rien
Qui espère tout assuré
Demain sera une autre journée
Qui reste avec quelqu’un
Équand tout quelqu’un s’en va
Il y a rien qu’une peinture
Qui reste dedans
Pas personne
Pas moi
Je fixe avec les yeux
Sur le mur
Non, pas moi
Je vas quitter pour
Pour m’en aller ?
Mais il y a encore une peinture là
Qui reste dedans
Avec les branches si longues et noires que ça encerne
Le ‘tit monde
Qui reste pas dedans
Éoù les heures passent sans
Jonglage
Sans parlage
Sans tapage, tatamage, ni trimage
Sans son
Ça c’est juste
Une peinture
Qui reste dedans
Qui me fait penser à toi
Droite là
Si loin d’icitte
C’est la même affaire
It’s the same thing
C’est la même chose
D’être assis icitte en silence
Après guetter les mains de la pendule
De demander pour le temps
“What time is it?”
Ça fait beau.
C’est la même affaire
It’s the same thing
C’est la même chose
De se frotter les doigts en silence
Après guetter les ronds de tes yeux
De parler pour la fin de semaine
“And the one before that?”
Ça s’a passé pareillement
C’est la même affaire
It’s the same thing
C’est la même chose
De s’en aller en silence
Après sourire avec les lèvres prudentes
De demander quoi faire
“Didn’t you have work to do?”
Je suppose je vas jamais connaître
Mais allons parler en code
Allons prétendre
Ça c’est la même chose
This was for another assignment in my Cajun French class. It’s meant to take advantage of diglossia, contrasting semantic extension, and dialectal variation as a sort of follow up to my point from a previous post about what’s lost when a language dies.
(Take it easy on me, by the way. This is my first attempt at poetry in French.)
Poetry is easy
No one asks you to defend your nonsense
A shield for your troubles:
Skymanottersoakaimlessly
Open as a book.
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